La journée inversée
La comète suspendue au-dessus du nord canadien brillait d’une puissance étrange. Ce n’était pas une vie bavarde, ni même régulée, mais une teinte grise, terne et détaché, qui semblait absorber l’éclat des astres voisines. Les amis à pattes évitaient les parties qu’elle surplombait aussitôt, et les nuits devenaient plus silencieuses. Le voyant itinérant, désormais surnommé l’homme des étoiles constant, poursuivait ses améliorations, immensément à la limite de l’ombre projetée par la comète. Il semblait apparaître là où les voyances de détresse devenaient plus multiples, comme par exemple s’il réagissait à bien une fréquence psychologique plutôt qu’à une carte. À Montréal, les techniciens du monde de voyance audiotel recevaient chaque soir un flot d’appels dont le texte s’éloignait des arguments habituelles. Les voix devenaient lentes, désorientées. Les mots employés répétaient des structures similaires, notamment si une multitude de individus différentes rêvaient le même bois. 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